L'attitude méprisante du bourgmestre.

Hier, vers 17:00, débutait la réunion de clôture de l'enquête publique "ForumInvest". Il s'agit là d'une procédure prescrite par la loi et qui permet à tout citoyen de faire ses remarques verbales et de poser ses questions. Ces échanges doivent faire l'objet d'un procès-verbal qui sera joint au dossier à destination du fonctionnaire technique et du fonctionnaire délégué de la Région Wallonne.

Hier soir, la salle était comble ! Il n'y avait même pas assez de places assises pour pouvoir accueillir tout le monde. Le sujet passionne visiblement. Face aux citoyens, le bourgmestre qui s'est déplacé lui-même, deux fonctionnaires spécialistes et deux rédacteurs pour le procès-verbal.

Déjà, les fonctionnaires choisis pour établir le procès verbal n'étaient pas sténographes ce qui, selon moi, est une source d'erreurs, d'inexactitudes, d'à-peu-près étant donné que la parole court toujours plus vite que la plume. C'est très ennuyant dans le cadre de la rédaction d'un document officiel.

Ensuite, alors que les citoyens faisaient état de leurs souhaits, de leurs remarques, de leurs questions, le bourgmestre prennait des attitudes et des pauses non-équivoques. Voici ce que j'ai relevé :

• Regarde sa montre et avoue avoir "quelque chose sur le feu". Il est quand même interpellant qu'un bourgmestre soit plus préoccupé par son petit "quelque chose" (un barbecue ?, un film à la télévision ? , un saut à la piscine ... heu ... non, elles sont toutes fermées à la capitale wallonne de l'eau !). Bref, ce quelque chose est plus important pour lui que d'écouter ses concitoyens.


• Il pose sa tête sur sa main, faisant mine de s'endormir surtout lorsque certains prennent la parole, comme Jean Blanchy de Vesdre-Avenir.


• Pour d'autres, par contre, ce sont des paroles outrageantes, limites de l'insulte qui sont proférés comme pour Pierre Giet ou Jacky Crickboom (tous deux de Vesdre-Avenir également).



• D'autres citoyens, qui ne font pas partie de Vesdre-Avenir, ont fait les frais de la mauvaise humeur du mayeur. Une dame, en pleurs car sa ville allait être détruite par le méga-projet, a aussi subit les foudres de monsieur Desama.


• D'autres personnes ont aussi pris la parole pour ne pas avoir de réponses valables du bourgmestre: Un citoyen a parlé de la "musique des toits" de la rue Spintay (entendez la différence harmonieuse de la hauteur des toits) et a demandé pourquoi la ville n'a pas agit pour conserver ce trait particulier du patrimoine verviétois. Un autre demande pourquoi la proposition électorale du bourgmestre d'organiser une consultation de la population entre plusieurs projets n'a pas été suivie d'effet. Une dame demande pourquoi les populations allochtones du quartier de Hodimont n'ont pas été approchées par la commune. Pour toutes ces questions, il y avait de la friture sur la ligne.


• Lorsque des citoyens ont demandé de voir les plans à l'échelle réglementaires (car ils ne l'étaient pas lors de l'exposition !) pour avoir une explication sur un point, le bourgmestre a levé la séance alors que bien des personnes n'avaient pas encore pû faire leurs remarques et demandes. Monsieur Desama a préféré son barbecue ou je ne sais quoi d'autre plutôt que de permettre à ses administrés d'user leur droit de faire des observations.

Cette attitude du bourgmestre s'est bien entendu traduite par un agacement de certains citoyens qui n'obtenaient pas de réponses cohérentes à leurs questions. La tension était présente. Je ne comprend pas comment un bourgmestre, qui doit être à l'écoute de tous, puisse à ce point adopter une attitude de mépris. C'est une honte, cet homme n'est pas digne d'être bourgmestre de Verviers.

J'écris, je persiste et signe, je m'appelle : Virgile !