Un urbanisme participatif !

Il y a peu, je publiais ici une lettre de Nikos Salingaros, urbaniste de renom, qui descendait littéralement le projet ForumInvest. Depuis, monsieur Salingaros a pris contact avec la rédaction du journal "Le Jour" pour lui soumettre sa solution : un urbanisme participatif.

Faisant suite à ses critiques, voici donc les réflexions et la solution trouvée dans la planification participative que proposent ce maître de l'urbanisme (1) :

• "Une discussion en table ronde avec le promoteur d'un projet déjà développé est souvent vouée à l'échec. La raison est simple : chaque changement engendre de nouveaux plans et des coûts supplémentaires."
• "Un expert arrivant avec des connaissances supérieures peut conduire n'importe quel projet vers une impasse. Il est préférable de se concentrer sur les fondamentaux : les règles sur base de la rigueur mathématique. "
• "Une société immobilière peut présenter un projet en annonçant qu'il est conçu par des experts. Ce procédé ne donne aucune garantie ! Ils ne font parfois que copier les mêmes choses. Ce qui aboutit à des résultats médiocres. "
• "Avec ce système, le pouvoir ne se donne pas des avantages exagérés. Un groupe de travail, composé d'architectes locaux et de riverains initiés à quelques principes du New Urbanism (accessible à tous), peut très efficacement dialoguer avec l'entreprise pour modifier le projet (à condition que celle-ci soit disposée à le faire). Cette approche autorise une participation réelle des personnes concernées par l'élaboration du projet. Ça prend bien sûr du temps. Mais le résultat est de loin meilleur qu'un dessin imaginé en vase clos dans un bureau d'étude. »

En bref, Nikos Salingaros encourage la mise en place d'un système où chacun pourra participer à la mise en place d'un projet, un peu à l'image de la rédaction d'un article dans Wikipedia où tout le monde peut apporter des améliorations et rejoindre le groupe de travail en charge de cet article.

Etrange, c'est ce qu'a toujours demandé Vesdre-Avenir ... et ce blog !

(1) Propos tenus par monsieur Salingaros dans sa lettre à la rédaction du journal et publiés sur le site internet à l'adresse suivante : http://www.lavenir.net/article/detail.aspx?articleid=38996707&postcode=4800