Une ville endettée qui gaspille son argent !

Alors que la ville de Verviers est en déficit de 10 millions d'euros, la majorité n'a toujours pas compris l'expression "gérer en bon père de famille".

Avant tout, le collège communal vient de rayer d'un trait de plume la dette de 40000 EUR de l'asbl Verviers Ambitions. L'asbl avait demandé une aide de la ville il y a quelques années alors que ses comptes étaient dans le rouge. Ce prêt avait été accordé à la condition d'un remboursement "dès que les finances de l'asbl pourraient le permettre". Le collège communal vient de supprimer cette dette. Il est vrai que nous ne sommes plus à 40000 EUR de pertes à Verviers ... n'empêche que cela ne donne pas l'impression que l'argent du contribuable soit géré au mieux. Ah oui, le prétexte : une erreur d'inscription de cette aide dans les comptes de la ville, cela aurait été injustement considéré comme subside et non comme un prêt.

Ensuite, malgré l'état lamentable des finances, la ville envisage l'achat de maisons dans la rue Spintay. Ce sont les maisons au numéro 124/126 qui seront vouées à la destruction en vue d'aménager une place dans le carrefour de la rue de la Montagne (tiens, cela me rappelle un pan du projet ForumInvest, ça !!!) et le numéro 78. Et voilà comment dépenser plusieures centaines de milliers d'euros en 10 minutes !!!

Enfin, il y a la gestion du bâtiment "Moulin de la Galette", rue Mont du Moulin, qui pose problème. Ce bâtiment a été acheté par la ville en 2007 (je pense). Le prêt demande un remboursement d'environ 750 EUR par mois. Jusqu'à présent, seul le rez de chaussée du bâtiment est "loué" pour 450 EUR. J'ai mis loué entre guillemets car ici aussi, l'incompétence des gestionnaires communaux se fait sentir. Le locataire n'a toujours pas signé son contrat de bail, ni déposé ses cautions locatives ! Pourtant, il occupe les lieux depuis plusieurs mois. En principe, on ne donne les clés à un locataire qu'une fois le bail signé et la caution déposée. N'importe quel propriétaire d'immeuble vous dira qu'il est élémentaire d'agir ainsi. Et bien pas à la ville, semble t'il. En ce qui concerne le locataire, il ne semble pas pressé (on va dire cela ainsi) pour se mettre en ordre malgré les rappels des services de la ville. Reste à trouver 300 EUR pour que le prêt soit payé par les loyers (on ne va pas parler des frais annexes que tout propriétaire doit s'acquiter comme les réparations, taxes et autres broutilles). Euréka, une famille accepte de louer l'étage ! Sauf que les services communaux viennent de découvrir que l'appartement est à remettre à neuf (peinture, revêtement de plancher, électricité, ...) pour être conforme. Encore quelques milliers d'euros disparus.