"Jusqu'à quand abuseras-tu de notre patience, Desama? Combien de temps encore serons-nous le jouet de ta fureur? Jusqu'où s'emportera ton audace effrénée? Quoi! Ni la Vesdre qui veille la nuit sur notre cité, ni les forces répandues dans toute la ville, ni la consternation du peuple, ni ce concours de tous les bons citoyens, ni les pétitions signées par nos assemblées, ni les regards indignés de tous les Verviétois, rien n'a pu t'ébranler!"
Ce texte, une adaptation de la Première Catilinaire (63 avant JC), s'impose suite à "l'affaire des banderoles".
Pour rappel, Monsieur Desama a usé de son pouvoir de Bourgmestre de Verviers pour interdire les banderoles et affiches qui exprimaient la crainte des Verviétois de voir leur ville détruite par le projet commercial de ForumInvest. Ces affiches n'avaient qu'un seul défaut : elles s'opposaient à la politique ultra-libérale du bourgmestre.
Bien entendu, le collège communal invoque le "danger pour les concitoyens que constituent ces moyens d'expression". Il aurait été très étonnant que l'autorité communale ait le courage de donner la véritable raison de cet ordre de retrait.
La véritable raison:Cest vrai ! Le Bourgmestre a raison ! Ces banderoles constituent un danger ! Non pas un danger pour l'intégrité physique du passant, mais bien pour la politique Verviétoise qui tend à donner notre centre-ville à un ogre hollandais. Ce danger est tellement présent qu'il a fallu un ordre du Bourgmestre pour tenter d'y mettre fin.
Sauf que Desama a agit dans la précipitation ! Il n'a pas songé que nous pourrions ne pas être dupes ! Nous faire retirer des banderoles solidement attachées alors que bien d'autres objets constituent un danger aussi, sinon plus, dangereux pour les piétons dénote une action dans la précipitation. Monsieur Desama, vous nous avez habitués à mieux par le passé ! Vous avez omis de tenir compte des points suivants :
- Une banderolle se trouve sur l'église St-Remacle pour une exposition de santons.
- Des paquets cadeaux dans les arbres de la rue du Collège qui pendent lamentablement.
- Des drapeaux sur la façade de l'Hôtel de Ville ou le Floréal, par exemple.
- Des banderoles publicitaires sur la patinoire de la place Verte.
- Des pancartes "A louer" ou "A vendre" sur bon nombre de fenêtres, à l'extérieur.
- Une maison incendiée en Crapaurue et qui contitue un véritable danger depuis des années.
- Des affiches sur la façade de la FGTB ou du Grand Bazar.
- Un filet sur la façade de l'hôtel de ville.
- Une tourelle non entretenue dans le parc du même nom.
- Et il doit encore y avoir pas mal de points à ajouter à cette liste ...
Seulement, tous ces "dangers" ne demandent pas de revoir le projet ForumInvest. Tous ces dangers sont tout simplement là, sans émettre aucun avis contraire à la politique PS à Verviers. La préocupation de monsieur Desama n'est pas notre santé ni notre bien-être, elle est de museler toute opposition, même constructive.
Il est de plus en plus clair que la politique Verviétoise dérive d'une particratie vers une autocratie sous des apparences faussement démocratique et cela pourrait faire l'objet d'un autre billet dans ce blog.
L'interdiction des banderolles "Vesdre" est donc bien un ACTE POLITIQUE issu d'un ABUS DE POUVOIR !
2 Commentaires:
A rajouter: l'état (depuis des mois, voir plus qu'une année) des "escaliers de la Chic-Chac" (Pl de la Victoire) et de ceux qui mènent à la gare centrale!
Peter
Par Anonyme, à 12 janvier 2007 à 22:56:00 UTC+1
Peut-être qu'en écrivant sur chaque marche de l'escalier des slogans anti-ForumInvest ...
:-)
Cela fait effectivement très longtemps que l'escalier de la chic-chac se trouve dans un état lamentable. Il faut aussi voir l'aspect délabré que prend de plus en plus l'hôtel de ville ou la peinture du théâtre alors que ces deux batiments représentent notre ville !
Quoique ... ils la représentent peut-être trop bien ... notre ville ...
Par Virgile, à 13 janvier 2007 à 09:29:00 UTC+1
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