Quand les politiques ne se préoccupent que des politiques ...

Nous vivons à présent une époque où la politique s'occupe de moins en moins des affaires publiques pour ne s'occuper que des politiciens et de leurs partis.

Que ce soit au niveau national où les politiques se livrent à un numéro incroyable en jonglant avec des bouts de Belgique, que ce soit au niveau régional où on pousse la surenchère en ne nommant pas des bourgmestres élus démocratiquement ou que ce soit au niveau communal en portant à bout de bras le projet d'un promoteur pourtant inadapté à la ville : la gestion de la chose publique est bien en panne dans notre pays. Le citoyen n'est plus le centre des préocupations de nos élus. Ce sont les élus qui se sont au centre de leurs préoccupations.

La coquille démocratie est devenue vide de toute substance et sert de prétexte pour faire passer les projets les plus fous ; de la scission de la Belgique à la pose d'un mégalobunker au milieu d'une ancienne cité lainière.

Le citoyen ? Il ne fait plus que subir le petit jeu de surenchère que se jouent les politiques. Le peuple a perdu son droit à la parole, son droit à la décision. Un référundum ou une consultation populaire ? Pour quoi faire ? Cela risquerait de redonner aux citoyens l'initiative et rendre nos politiques un peu moins visibles à la Une de nos quotidiens ! Impensable dans la Belgique contemporaine.

Aujourd'hui, ce sera à quelle politique ou quel parti fera le plus parler de lui. Qui n'a pas entendu parler abondamment de Milquet, Reynders, Di Rupo, Leterme, De Wever, Van Rompuy et autres ces derniers mois ? Et ils font tout pour que cela continue, au risque d'oublier qu'une mèche a été allumée et que si on n'y prend pas garde, la surenchère sera tellement haute qu'ils feront tout pèter !

Les complices ? Les journalistes qui ne manquent pas d'en ajouter une couche dans leurs colonnes. Le communautaire, même si le problème est en grande partie artificiel, cela fait vendre. Seul un débarquement massif de martiens au centre de la place de Brouckère pourrait placer nos affaires communautaires au second plan ... car même la crise du pétrole et la planète en danger ne sont pas des sujets assez forts.

Décidément, il n'y a plus assez de personnes honnêtes et courageuses. Les partis préfèrent se disputer le pouvoir pendant que chacun cherche son profit. Globalement, nous sommes tous devenus hypocrites, intéressés et intolérants : la vieille Belgique a bien disparu !