ANGUIS IN HERBA - Le serpent sous l'herbe

31 janvier 2008

Vesdre-Avenir expose !

L'espace d'exposition de Vesdre-Avenir a ouvert ses portes ce mercredi 30 au soir. Près de 300 personnes ont répondu présent à l'invitation du mouvement citoyen et l'ancienne boutique de sport de la rue de l'Harmonie (voir article du 24 janvier) était comble.

Cette exposition propose les diverses pistes pour le futur de notre ville. Ces pistes sont le résultat de travaux de citoyens, d'architectes et de la rencontre qui a eu lieu lors de la dernière braderie, en juin 2007. Les souhaits des Verviétois qui se sont exprimés ont été analysés et un résumé de cette récolte d'informations figure en bonne place dans l'exposition.

On y découvre aussi les implications de la présence du projet ForumInvest en opposition aux souhaits exprimés par les habitants : les souhaits des citoyens sont à l'opposé du projet de centre commercial.

Clou de l'exposition, une maquette de Verviers à l'échelle 1/250 trône en bonne place dans ce local. Cette maquette doit servir à montrer aux citoyens le Verviers d'aujourd'hui et celui que nous propose la majorité avec le promoteur hollandais. Elle peut aussi servir à tous les citoyens qui ont le désir de proposer un projet : les maisons peuvent être enlevées, déplacées, et cette maquette constitue donc un outil de réflexion très appréciable.













25 janvier 2008

La zone Vesdre doit faire ceinture !

La zone de police Vesdre a vu sa dotation des communes diminuée de 349000 EUR. La raison ? L'état des finances de la ville de Verviers !

La police de la zone reçoit en effet des fonds de l'Etat fédéral d'un montant de 6,8 millions d'euros et 8,7 millions d'euros des communes de la zone. La répartition du montant des communes se fait proportionnellement selon le nombre d'habitants entre Verviers, Pepinster et Dison.

Etant donné que la Région Wallonne impose à Verviers un plan de redressement qui diminue le budget "police", ce budget est donc automatiquement diminué à Pepinster et Dison. Tout ceci explique donc le manque de fonds de la zone Vesdre pour l'année à venir. Cette diminution de subsides se traduira par le non renouvellement des agents qui partent à la retraite.

Se voulant rassurant, Claude Desama affirme haut et fort que cette diminution de budget n'aura pas de conséquences sur la sécurité des habitants de la zone. Desama imagine arriver à faire aussi bien avec moins d'argent en réduisant la "location" des agents de la police locale à la police fédérale lorsque cette dernière a besoin d'effectifs. Cette "location" se fait lorsque la police fédérale a besoin d'effectifs pour des opérations, lors des manifestations, ou pour un appoint en agents.

Personnellement, je ne partage pas l'optimisme du bourgmestre socialiste de Verviers. Déjà les policiers de Verviers sont surchargés de tâches diverses, ce qui a pour conséquence qu'ils passent moins de temps sur le terrain. Le non renouvellement du personnel mis en pension risque donc d'accentuer ce fait. De plus, la réduction des prestations de la police locale auprès de la police fédérale risque de créer un manque lors de certaines opérations, ce qui n'est pas sans risque non plus pour notre sécurité.

Nous payons de plus en plus la politique du "pain et des jeux" menée par la majorité PS-MR à Verviers. Dans ce cas-ci, c'est même beaucoup plus grave car on paie avec notre sécurité et, en plus, on entraîne dans notre déchéance les habitants des autres communes de la zone.




24 janvier 2008

Verviers, notre ville ... notre futur !

Vesdre-Avenir nous invite tous à venir découvrir des pistes d'avenir pour notre ville. Ce travail est le fruit de deux années de rencontres, d'études, de consultation de la population, de recherche avec des spécialistes et des architectes.

Venez donc prendre connaissance de leur travail lors d'une exposition qui se tiendra rue de l'Harmonie numéro 34 jusqu'au 16 février.



21 janvier 2008

L'USC prépare son offensive : analyse !

L'offensive de l'USC (PS Verviers) contre les citoyens Verviétois qui demandent à être consultés sur l'avenir de leur ville a commencé. Les semaines qui viennent seront sans doute les plus dures depuis que l'imbuvable projet batave a été rendu public. Voici mon analyse de cette campagne contre la démocratie locale.


Premier acte : Le bourgmestre Claude Desama a écrit une "Lettre aux Verviétois" dans les pages de la Quinzaine. Cette lettre est le plus beau salmigondis d'arguments fallacieux qui m'ait été donné de lire depuis longtemps. Les sophismes se succèdent aux sophismes (dont le célèbre argumentum ad consequentiam ou argumentation par la terreur ... "si cela ne se fait pas, ce sera terrible !"), le tout sous un vernis vaniteux dont les reflets laissent transparaître le mépris du bourgmestre pour toute personne qui ne s'est pas soumise à ses idées.

Deuxième acte : Comme vous l'avez sans doute lu dans mon article du 19 janvier, l'USC a ouvert le feu sur le CDH et en particulier sur Melchior Wathelet. Des arguments à logique fallacieuse ont été donnés par l'USC et en particulier par Malik Ben Achour avec des propos comme "je me suis laissé dire", "ce genre de choses-là". Ce sont des arguments qui reposent sur des prémisses insuffisants, voire inexistants et qui rendent le raisonnement non valide.


Troisième acte : L'USC a envoyé à tous les militants socialistes une lettre pour "gagner la bataille de l'opinion". L'USC propose également de coller des affiches ou des autocolants émanant de "Oui au Nouveau Verviers", groupement qui utilise la même logique fallacieuse que l'USC pour vendre le projet Foruminvest. Par ce fait, "Oui au Nouveau Verviers" vient de prouver qu'il n'est pas si apolitique que cela ! Dans la lettre de l'USC, on y retrouve toujours la même argumentation. Etant donné qu'une logique fallacieuse est souvent difficile à détecter et peut donc être efficace pour convaincre, je me propose de vous la montrer.


  1. "Sortir le quartier Spintay d'un isolement concrétisé par la Vesdre elle-même", ou comment transformer une caractéristique naturelle de Verviers en un obstacle qui cause la désafection de la rue Spintay. En réalité, si la rue Spintay est devenue ce qu'elle est, c'est plus à une mauvaise gestion de ce quartier depuis plus de 30 ans plutôt qu'à la présence d'une rivière qui existe depuis la fondation de la ville.
  2. "Il (le projet) permettra la création de plus de 1200 emplois directs" : Voici un biais cognitif appellé "oubli de la fréquence de base". Si on isole le centre commercial du reste de la ville, il se pourrait, même si je pense que ce chiffre est surévalué, que 1200 emplois soient créés. Ce que cette affirmation ne dit pas c'est si ces 1200 emplois seront à temps plein, à temps partiel ou précaires (interims). Ce qu'elle ne dit pas non plus, c'est le nombre d'emplois qui seront en réalité déplacés des magasins existants vers ce centre ni le nombre d'emplois perdus suite aux fermetures et faillites dans les commerces de Verviers. J'ai déjà démontré que le chiffre de 250 à 300 équivalents temps plein créés, sans tenir compte des pertes et des déplacements du centre-ville, est un chiffre beaucoup plus raisonnable.
  3. "L'investissement est privé et avoisine les 185 millions d'euros". Cette forme de sophisme tente de démontrer que le projet est viable puisque son promoteur est riche. Cela s'apparente très fort à l'argumentation dite argumentum ad crumenam ... comme si le fait de pouvoir mettre plus d'argent sur la table que n'importe qui d'autre était un gage de validité. Cette argumentation est étrange venant d'un groupement socialiste, ceux-ci étant plus habitués à dire le contraire : l'argumentum ad lazarum (le peuple est proche des réalités, il a forcément raison).
  4. "Il est clair que Au Fil de l'Eau attirera d'autres commerces, comme c'est le cas dans toutes les autres réalisations de ce type". Sophisme dit "de généralisation" qui ne tient pas compte du contexte particulier du projet dans notre ville. On a jamais vu ailleurs un centre commercial enterrer une rivière, couper la principale voie d'accès au centre-ville, proposer 35000 m² de commerces dans une ville de la taille de Verviers.
  5. Puis vient le passage où il est dit que ce centre commercial va rapporter dans les caisses de la ville 800000 EUR de taxes directes. Pour illustrer cela, l'USC compare cet apport d'argent à : deux fois le budget voirie, une fois le budget bâtiments scolaires, huit infrastructures sportives de quartier, cinq camions de pompiers, ... Ce point sert à impressionner le public par une manipulation de chiffres. N'oublions pas que les recettes de la ville sont de 76000000 EUR (2006) et ces 800000 EUR ont une toute autre dimension à côté de cela.
  6. "La création d'une centaine de logements répondant au besoin d'une plus grande mixité sociale". Il est clair qu'avec des logements à 450 ou 500 EUR par mois (selon les chiffres avancés par monsieur Mettewie à l'Espace Duesberg), l'habitant de Spintay en 2007 devra aller dormir ailleurs ! Est-ce une avancée sociale ? J'ai un doute.
  7. "La création d'un parking souterrain de 1450 places". Et ils oublient d'ajouter que la trémie sera supprimée, que les ascenseurs porteront les gens dans le centre commercial et non dans les rues de Verviers, qu'un centre commercial est conçu pour garder le chaland en ses murs et pas pour qu'il puisse aller ailleurs. La perte de mobilité et la facilité d'accès au centre commercial va sonner le glas du commerce Verviétois.

Je pourrais encore en dire plus long mais je pense avoir exprimé l'idée générale que l'argumentation avancée par l'USC est de nature à tromper. Cette argumentation pourrait être très efficace si l'interlocuteur (vous, moi) ne prend pas le temps d'analyser en profondeur et de s'informer. Il est important que chacun d'entre nous devenions acteurs dans notre prise de décision et que nous puissions nous affranchir de toutes ces argumentations à logique fallacieuse si chères aux publicitaires et aux politiciens !


19 janvier 2008

La salve de l'USC contre le CDH.

Tiens, voici maintenant que le ban et l'arrière ban de Claude Desama monte aux barricades. L'USC (l'Union Socialiste Communale) de Verviers a fait feu sur le CDH qu'il accuse d'irresponsabilité dans le dossier ForumInvest. Bien entendu, le ministre Benoît Lutgen est pris pour cible, mais pas seulement car c'est tout le CDH qui est accusé par Joëlle Breuer et Malik Ben Achour.

On peut lire dans la presse de ce jour les paroles de ces personnes rapportées par les journalistes. En voici quelques-unes dans lesquelles ils ne manquent pas d'aplomb :

(Aller à l'encontre de Foruminvest, c'est) un choix irresponsable qui bafoue l'intérêt général et le CDH qui a été au pouvoir en est plus conscient et donc plus irresponsable encore que les autres. C'est lamentable par rapport à l'intérêt général verviétois.


Si par malheur la couverture de la Vesdre était rendue impossible, ils devront rendre des comptes par rapport à la population car ils auront saboté une opportunité extraordinaire.

Il est incroyable de constater que les socialistes continuent à propager des contre-vérités pour justifier leur soutien au recouvrement de la Vesdre par le promoteur batave. Les arguments des Verviétois, leur demande d'une consultation à ce sujet, le souhait de la Région Wallonne de revaloriser les cours d'eau au lieu de les enterrer, les promesses de Benoît Lutgen de dégager des fonds pour développer le tourisme autour de la Vesdre à Verviers et la solution alternative proposée par Mestdagh ne suffisent pas à les écarter de leur obstination insensée : ils vont toujours droit vers le mur !